samedi 7 septembre 2019

Dimanche 29 septembre : cycle de Lieder de Schubert « voyage d'hiver » par Frédéric Mazion baryton basse et Éric Pachet piano.




Dimanche 29 septembre :  
cycle de Lieder de Schubert « voyage d'hiver »  
par Frédéric Mazion baryton basse et Éric Pachet piano.

Si avant Schubert d’autres compositeurs (et parfois non des moindres!) avaient déjà voulu rehausser le niveau musical du lied (mot allemand signifiant très modestement chanson, dont le pluriel est lieder) ainsi que la considération portée à ce genre musical jusque là réputé « mineur », on peut dire que Schubert est bien le premier à avoir relevé triomphalement ce défi, et à un niveau si extraordinaire qu’on est fondé à voir en lui le véritable créateur du lied artistique. Non seulement il a investi dans ce genre, dès l’adolescence et jusqu’à sa mort prématurée, la majeure partie de sa création (plus de 600 lieder!), mais il lui a consacré aussi le meilleur de son inspiration et en a même fait la sève poétique qui irrigue ses plus belles oeuvres purement instrumentales.
C’est au début de son ultime année d’existence qu’il couronne tout son oeuvre par ce sublime « Voyage », cycle monumental de 24 lieder (d’une durée d’exécution d’environ 1h15’), dont ses nombreux successeurs romantiques ou modernes n’auront approché ni l’ampleur ni le bouleversant paroxysme dramatique, obtenu paradoxalement dans un style mélodique d’une extraordinaire simplicité apparente (le célèbre n°5 du cycle, le « Tilleul », est même devenu un de ses chants les plus populaires!). Voyage ou plutôt errance dans des paysages tyroliens enneigés à la fois désolants et grandioses, mais en même temps et surtout, voyage « intérieur » au plus profond de l’âme de celui qui contemple sans cesse dans la nature refroidie le reflet de son désarroi et de sa nostalgie au lendemain d’une très douloureuse déception amoureuse, tout en essayant pourtant de résister au désespoir dans l’attente inconsciente d’un renouveau, d’un printemps encore hypothétique… Chacun des 24 lieder marque ainsi une étape, physique mais aussi psychologique, de ce grand Voyage…
Pour ce concert placé en fin de septembre et donc en fin d’été, un aussi puissant souffle hivernal procurera donc sûrement une sensation de fraîcheur très bienvenue!… Mais pour autant, aucun « refroidissement » brutal n’est à craindre : la mélodie schubertienne est toujours d’une chaleur humaine des plus évidentes et des plus communicatives!

PAF: 15 euros. Réduit minima sociaux : 10 euros. Gratuit pour les moins de 15 ans.
Réservation : 06.14.31.59.55.
Covoiturage possible.


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